Le gui est considéré comme « la plante qui guérit tous les maux ». Il est capable de pousser sur des sols arides comme la terre de bruyère, mais ne fait pas partie de l’elixir du Suédois et se trouve encore moins apparentée au bouillon-blanc, aux vertus de la sauge et au millepertuis car elle se suffit a elle-même.
En effet, en fonction des traditions et des époques qu’il a traversées, cet arbrisseau de la famille des Santalaceae était sacré et reste encore aujourd’hui courtisé pour ses pouvoirs magiques. Lesquels ? Découvrez-les tout de suite :
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Chez les Grecs
Chez les Grecs, le gui blanc était associé à Hermès, le fils de Zeus, père de tous les dieux. Intégré parmi les divinités de l’Olympe, Hermès était en premier lieu le messager de Zeus, mais surtout un emblème de prospérité qu’il incarnait par le port d’une branche de gui. Cela se traduisait chez les humains par une sphère protectrice des voyageurs et des marchands.
Chez les Gaulois
Chez les Gaulois, le gui feuillu était un élément sacré qui jouait le rôle de talisman. Il représentait même la vie éternelle puisqu’il conférait des pouvoirs magiques pour chasser les mauvais esprits, guérir les corps, purifier les âmes, assurer la fécondité des troupeaux et même faire parler les fantômes. À cette époque, ce sont les druides qui allaient en forêt le sixième jour de l’année celtique pour ramasser ce trésor sacré pour profiter de ses vertus médicinales et même miraculeuses de vie éternelle.
Chez les chevaliers Romains
Le pouvoir magique du gui était aussi un symbole d’immortalité chez les chevaliers romains lors des cérémonies religieuses de taurobole en présence de Pline l’Ancien. Lors de la sacrification le gui était utilisé comme élément sacré une fois qu’il était récolté le sixième jour du mois lunaire avec une serpe en or.
En mythologie Nordique
Le gui fait également partie des incroyables légendes de la mythologie Nordique. Baldr, le fils d’Odin aurait été rendu invincible par sa mère Frigg qui a juré devant toutes ses plantes, pierres et êtres vivants qu’il ne fallait jamais faire de mal à son fils. C’était sans compter sur l’audace du dieu Loki jaloux de la popularité de Baldr qui a saisi le gui juré par Frigg, le coupe et parvient à tuer soudainement son rival.
En Europe du Nord
Défini comme magique et assimilé à la période de Noël, le gui était et demeure un symbole de prospérité. Tel un porte-bonheur, en France et dans les pays voisins, il est accroché en hauteur au-dessus des portes d’entrée pour que les membres du foyer passent en dessous et soient protégés par les vertus médicinales de la plante, qu’ils soient bénis d’une longue vie. Le petit plus réside dans le baiser que les couples se font en dessous pour sceller leur amour. Une fois l’embrassade réalisée, ils doivent choisir une baie de la branche et la conserver pour maintenir leur prospérité commune. Cette tradition du baiser viendrait d’un rituel du mariage mis en place sur les terres Grecques des Saturnales.
En Amérique du Nord
Lorsqu’on traverse l’Océan Atlantique et qu’on découvre le pouvoir magique du Gui en Amérique du Nord, on découvre encore d’autres traditions. Ici, les branches de l’arbuste sont davantage feuillues, et sont issues de la variété Phoradendron flavescens. En revanche, le rituel rejoint celui du Vieux-Continent puisque lorsque deux personnes (même inconnues) se trouvent sous un gui, ils doivent s’embrasser, ce qui ferait naître une relation amoureuse durable.
Dans le langage des fleurs
En consultant le registre ornemental, on peut constater que le gui est une plante qui représente l’amour triomphant et l’invulnérabilité.