Il existe une réelle différence entre le terreau et la terre de bruyère car le premier est universel et le deuxième est beaucoup plus « pauvre » ce qui le rend uniquement propice aux plantes acidiphiles.
En revanche, chacun de ses substrats organiques ont leur qualités et leur utilité. Pour bien comprendre ce qui les dissocie l’un de l’autre, poursuivez votre lecture avec la définition du terreau puis celle de la terre de bruyère.
Qu’est-ce qu’un terreau ?
Un terreau est un produit qui s’adapte parfaitement à tous les types de cultures. En raison de son équilibre parfait, il est excellent comme sol de bouturage pour la plupart des espèces végétales, surtout si vous ne souhaitez pas choisir un terreau spécifique pour chacune de vos plantes.
En effet, le terreau peut être dissociés en plusieurs catégories :
- Universel c’est-à-dire polyvalent aussi bien pour les plantes d’extérieur que d’intérieur.
- Horticole enrichi en tourbe, fumier et algues pour apporter une forte teneur en minéraux aux plantes exigeantes et alléger les variétés des sols argileux.
- Spécial rempotage utilisé comme complément au terreau universel pour offrir des nutriments frais aux plantes.
- Spécial bonsaï contenant de la roche volcanique très drainante pour limiter l’excès d’eau.
- Spécial orchidées associant de la perlite, du pouzzolane et un mélange d’écorces.
- Spécial rosier combinant humus et fumier pour faciliter l’enracinement.
- Spécial cactus composé à 70% de sable et le restant en terreau.
- Spécial jardinière enrichi humus et très filtrant pour éviter l’excès d’eau dans les pots.
En conséquence, le terreau est un agrément qui peut prendre place auprès des végétaux d’un jardin extérieur (arbustes, arbres, massifs, jardinières…), d’un potager (fruits, légumes, aromates…), mais aussi d’un intérieur (fleurs, herbes aromatiques…). Les terreaux plus spécifiques viendront ensuite fournir des conditions optimales pour le développement correct et la longévité des plantes en réalisant un mélange avec de la terre franche.
Qu’est-ce qu’une terre de bruyère ?
La terre de bruyère est loin d’être universelle. De par son mélange, elle pourrait s’apparenter à un terreau classique mais sa base acidifiante située entre 4 et 5 de pH en fait un substrat très stérile pour la plupart des végétaux. Elle est constituée de carbonate de chaux, de silice, d’accumulation d’humus et de végétaux en décomposition qui lui permet de construire un substrat interne de matière organique assez inactif.
Seules les plantes acidiphiles comme l’Ajonc, l’Azalée, le Camélia, la Fougère, le Genêt, le Genévrier, l’Hortensia, le Magnolia, le Rhododendron et bien entendu la Bruyère s’y développent pleinement. Certains aliments du potager peuvent aussi y trouver une base agréable pour fournir des fruits et légumes savoureux comme l’Artichaut, le Fraisier, le Mûrier, le Myrtillier, la Noisette de terre et les Pommes de terre.
L’idéal est de prélever la terre de bruyère directement dans son environnement naturel, c’est-à-dire dans des sous-bois peu exposés, en lisière de forêt et surtout à proximité d’un climat marin fortement iodé. Cependant, il est tout à fait possible de réaliser ce terreau acide en combinant une majorité de broyat de branches et d’écorces en phase de décomposition avec du terreau à feuille, du sable complété et quelques pelletées de compost.
L’ajout de marc de café est également un apport intéressant pour accroître la richesse acidifiante de votre base de terre de bruyère. capacité acidifiante dynamise parfaitement la pousse des feuilles en rendant leurs fragments plus verts.
Terreau vs. terre de bruyère
Pour conclure sur la différence entre le terreau et la terre de bruyère, il faut savoir que leur usage est le même mais que les végétaux de destination sont particulièrement opposés. Le terreau pourra venir tonifier les boutures et les racines de toutes les plantes qu’elles soient en intérieur, en extérieur ou comestibles ; tandis que la terre de bruyère ne pourra convenir qu’aux végétaux supportant un pH < 5 et même leur être utiles pour leur apporter un sous-sol adapté à leurs besoin de sécheresse.
Les deux substrats peuvent en revanche se compléter et venir se diluer l’un et l’autre pour apporter plus ou moins de légèreté au sol, surtout si de la terre franche et du compost sont associés. Par ailleurs, les plantations peuvent avoir un entretien quotidien avec une disposition de cendres, de marc de café ou de paillage en aiguille de pin pour les maintenir au frais et au sec lors des saisons les plus difficiles (été pour les rayons directs du soleil, hiver pour le froid et le gel persistant).